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Le rapport 2012 "Planète vivante" publié par WWF s'inquiète du tarissement des ressources naturelles d'ici à 2030

Trop de consommation, des ressources naturelles surexploitées et une population de plus en plus nombreuse mettent la planète Terre en danger, selon le rapport 2012 Planète vivante publié mardi par le WWF (World Wide Fund for Nature), quelques semaines avant le sommet de Rio. Ce rapport, publié tous les deux ans, a été formellement lancé par l'astronaute hollandais André Kuipers, qui tourne autour de la terre à bord de la Station spatiale internationale (ISS). "Nous n'avons qu'une Terre, de l'ISS, je peux voir l'empreinte de l'humanité sur la planète ; nous exerçons une pression insoutenable sur notre planète et pourtant nous devons sauver notre seule maison", a-t-il déclaré. Selon Jim Leape, directeur général de WWF International, dont le siège est à Gland (Suisse), le monde "vit comme si nous avions une planète supplémentaire à disposition. Nous utilisons 50 % de plus de ressources que la Terre ne peut en produire de manière durable, et si rien ne change, d'ici l'an 2030, même deux planètes supplémentaires n'y suffiront pas". "Ce rapport est comme un check-up de la planète, et les résultats montrent que notre planète est très malade", a indiqué pour sa part Jonathan Baillie, de la Société zoologique de Londres, co-auteur du rapport. "Ignorer ce diagnostic aurait des conséquences majeures pour l'humanité, nous pouvons rétablir la santé de la planète, mais seulement en nous attaquant aux racines du mal : la croissance de la population et la surconsommation", a-t-il ajouté.
 

Déclin global depuis 1970

Le rapport 2012 Planète vivante utilise un indice pour mesurer les changements dans la santé des écosystèmes de la planète. Cet indice suit plus de 9 000 populations de plus de 2 600 espèces, et montre un déclin global de toutes les populations depuis 1970. Ce sont les écosystèmes tropicaux qui sont les plus touchés, avec une baisse de 60 % en 40 ans. Le rapport souligne aussi l'impact de l'urbanisation. En 2050, deux personnes sur trois vivront dans des villes. La population dans les pays pauvres a été multipliée par 4,3 depuis 1961, et leur empreinte écologique a augmenté de 323 % durant la période, dénonce encore le rapport. Par ailleurs, 13 millions d'hectares de forêts ont disparu chaque année de la planète entre 2000 et 2010. Les pays des BRIICS (Brésil, Russie, Inde, Indonésie et Chine) et les pays à revenu moyen ont augmenté leur empreinte écologique par habitant de 65 % depuis 1961. Cependant, la différence entre empreinte écologique des pays riches et pays pauvres reste énorme. Le rapport montre que l'empreinte écologique des pays riches est 5 fois supérieure à celle des pays pauvres. Les 10 pays à la plus forte empreinte écologique par individu sont le Qatar, le Koweit, les Émirats arabes unis, le Danemark, les États-Unis, la Belgique, l'Australie, le Canada, les Pays-Bas et l'Irlande. La population mondiale a plus que doublé depuis 1950. De 7 milliards en 2011, elle devrait atteindre plus de 9,3 milliards d'ici 2050. Le rapport propose des solutions pour "créer un avenir propère" pour "9 voire 10 milliards" de personnes d'ici 2050. Parmi ces solutions figurent une production utilisant moins d'énergie et une réduction de la consommation. Ce rapport est publié cinq semaines avant la conférence sur le développement durable des Nations unies qui se tiendra à Rio en juin prochain et appelée Rio+20. C'est à Rio que s'est tenu en 1992 le premier Sommet de la Terre.

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  • WWF, population, ressources naturelles
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